passionhistoire
PRÈS DE 1200 PERSONNAGES ET LIEUX QUI ONT FAIT L'EURE & LOIR
De description en description, on découvre l'Eure et Loir au fil des siècles avec quelques documents et photos significatifs, permettant de se faire une idée plus appropriée de ce morceau d'histoire qui est raconté à travers ces femmes et hommes plus ou moins célèbres, parfois anonymes. Une dérogation s'est cependant inscrite dans la mesure où est évoquée la base aérienne de Chartres, une épopée marquante pour les ailes françaises, où tant de pilotes,ont été formés surtout en matière de pilotes qui ont combattu dans les airs en 1914/1918, et plus tard lors de la Seconde Guerre Mondiale. Dans le courant de cet ouvrage, tous les personnages ne sont pas nés forcément en Eure et Loir. Pour certains, il en est qui appartiennent à l'Histoire de France, d'autres se montrent plus discrets. Ils détiennent chacun ce qui convient à notre connaissance, et pour permettre aux générations suivantes de ne point les oublier tout à fait ou de mieux les découvrir ou apprendre qui ils sont.
Lettre A
Maurice ACHAVANNE
( La Framboisière (canton de Senonches) – 27 juin 1892 / près de Rouen – 4 juillet 1940)
Résistant, ce salarié agricole, fut l'un de ceux à rejoindre les partisans pour combattre l'occupant allemand. Bien qu'ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il n'hésita pas à se jeter à nouveau dans la bataille alors qu'il était dans la banlieue rouennaise pour fuir l'occupant. Il est alors réquisitionné pour travailler sur le terrain d'aviation de Boos (Seine-Maritime), en vue de l'aménagement pour recevoir les avions allemands. Le 20 juin 1940, n'écoutant que son courage, il sectionne des câbles électriques, met en panne tout le réseau téléphonique relié à La Kommandantur de Rouen. Ce sabotage va alors faciliter le bombardement de la base par l'aviation britannique et 18 appareils de la Lutwaffe sont détruits au sol, et 22 militaires allemands tués. L'enquête allemande mène à l'arrestation d'Achavanne, sur dénonciation semble-t-il. Condamné à mort par un tribunal allemand, il est fusillé au lieu-dit La Maison hantée. Son exécution constitue une première pour la Résistance, précédant dans la mort un grand nombre de résistants tous animés par la foi et la rage de désorganiser ou annihiler l'occupant allemand.
Chrétien ADAM
( Dreux - au commencement du XVIIe siècle/ Dreux - 1675)
Avocat au Parlement de Paris et au comté et bailliage de Dreux, et bailli de Bû en 1640 . Orateur né , excellant dans la poésie, il s’inspira d’Huebolden, un bénédictin du IXe siècle . Il composa plus de deux mille vers latins commençant par C (In Laudem D.Ceciliae viriginis et martyris constantissima conciuncula – 1636). Il excellait également dans l'écriture de dialogues des paysans de la contrée avec des anagrammes, des acrostiches. Voici ce que l’on écrivait à son propos : « Adam, dit Dom Lyron, avait un corps très mal formé, mais il avait toutes les belles qualités du cœur que l’on pouvait désirer et qui le faisaient estimer, aimer et révérer de tous ceux qui le connaissaient.»
ADÈLE DE BLOIS
(v.1067/8 mars 1137)
Une des femmes les plus lettrées de son époque. Mariée à Etienne, comte de Blois, Chartres, Châteaudun et Blois, mère du roi Etienne d'Angleterre, elle fut, avec l'appui d'Yves de Chartres, régente de la principauté Blois-Chartres, en raison de son titre de princesse
ADELMAN
( Environs de Chartres - XIIIe siècle / ? - ? )
Certains textes affirment qu'il serait né en Beauce chartraine. On ne connait rien des débuts de sa vie, si ce n’est qu’il a été évêque de Bresse situé dans les États Lombards. Auteur de nombreux ouvrages sur l’hérésie de Bérenger de Tours, théologien français ( v.1000/1088 ) condamné à cause de sa théorie sur l’eucharistie.
AÉRODROME de CHARTRES
A la charnière entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe, c'est l'avènement de l'aéroplane dont les premiers balbutiements découlent de la montgolfière et des ballons, où les hommes, jaloux de l'oiseau, tel Icare, ont voulu également s'élever dans l'air, à cette différence qu'ils voulaient obtenir, à cet instant, un vol horizontal. Ce ne fut pas sans mal, au prix d'un grand nombre de casses, d'aéroplanes utopiques, et des bonds dérisoires. Comme tant d'autres villes de France, Chartres ne fut pas en reste, et cet aérodrome va connaître la notoriété pendant plus de quarante ans, tout ceci pour permettre à des hommes, à des pionniers d'apprendre à piloter. Ils seront très nombreux, pour certains formés comme pilotes de chasse ou de bombardement tant pour la guerre 14/18 qu'au début de la guerre 39/45. A cette seule différence qu'initialement l'aérodrome connut le site de Gellainville dans ses débuts, et avec le succès fut transféré sur la zone de Champhol, donc Chartres. De nombreux hangars en bois où se rangent les constructions de Schmitt, de Grégoire et de Savary. Ainsi les premiers aviateurs connurent les baraquements, la piste en herbe lorsque les pilotes survolaient le Puits Drouet pour aller se poser dans la plaine dans un secteur qui devait se situer à proximité de ce qui constitue aujourd'hui la zone industrielle de Chartres-Gellainville. Suppositions toutes gratuites dés lors que les documents du cadastre ont disparus dans un incendie. Ainsi, les pionniers de l'aviation connurent-ils néanmoins les joies de prendre l'air à bord de leurs drôles de machines. Et des noms prestigieux s'y sont formés, comme d'autres se sont posés pour partager leurs joies avec des camarades, autant de pilotes connus que d'autres qui sont restés dans l'anonymat pour la simple envie de s'élever dans le ciel. Le plus connu d'entre eux, Frantz, en 1912, mène à la victoire un Savary lors d'un concours militaire. L'année suivante, il récidive, pour la coupe Pommery, en s'envolant, d'une seule traite, une première fois de Chartres à Soignies en Belgique. Il tente un deuxième exploit désirant relier Douai à Poitiers, mais sa bonne fortune le trahit, puisque son moteur le lâche.
Il serait trop fastidieux de les citer tous, et si cet hommage leur ait rendu, c'est pour citer cette école qui a fait référence dans ce domaine. Certains d'entre eux sont des pilotes régionaux, et à ce titre, ces quelques notes biographiques veulent tout simplement rappeler ce qu'ils ont été, ne serait-ce parce que leurs noms s'inscrivent sur une rue ou une place voire une zone industrielle C'est peu et beaucoup à la fois, simplement pour ne point les oublier tout à fait.
AGANON
Evêque de Chartres. Il rendit toute sa splendeur à l'abbaye de Saint-Père-en-Vallée, et tint à répartir judicieusement le produit des terres dépendant de la dite abbaye. Il meurt à Chartres le 24 décembre 941 et inhumé dans l'abbaye.
AIMÉ
Fin Vie début VIIe siècle, cet homme médecin à Chartres jouissait d'une grande réputation dans l'exercice de son art.
Marcel ALBERT
(Paris – 25 novembre 1917/Harlingen (USA) – 23 août 2010)
D'abord ouvrier chez Renault, il devient pilote par passion, si bien qu'en 1938, il s'engage dans l'Armée de l'Air, obtient son brevet de pilote militaire, puis est affecté à Istres comme élève pilote. Le 7 septembre 1939, il intègre le Centre de Formation des Pilotes de Chasse de Chartres comme instructeur, position qu'il quitte en février 1940 pour le groupe de chasse 1/3. Durant cette campagne, il abat un avion allemand plus un probable. Après diverses missions qui vont le mener en Afrique du Nord, il rejoint l'Angleterre. En 1942, il intègre le groupe de chasse Ile-de-France accomplissant de nombreuses missions de guerre. C'est surtout son appartenance au célèbre groupe de chasse Normandie-Niemen qui lui vaut sa popularité, et surtout d'avoir été en son sein le pilote ayant obtenu le plus grande nombre de victoires dont 7 un seul mois. Au bout du compte, il aura à son actif 24 victoires et 199 missions accomplies.
Jacques d'ALBON de SAINT-ANDRÉ
( Château en Roannais – 1505 / bataille de Dreux – 19 décembre 1562)
Maréchal de France, et compagnon d'enfance d'Henri II. Appelé au Conseil le 3 avril 1547, et élevé maréchal la même année. Il devient Connétable de France en 1559. Il se comporta en adversaire farouche des protestants qu'il bat à Dreux, où il trouve la mort.
Guillaume d'ALBRET,
Seigneur d'Orval, né vers 1405, il trouva la mort le 12 février 1429 à Rouvray-Saint-Denis lors de la Journée des harengs.
ALCHERIUS
Il est cité comme mime au Catulaire de l'Abbaye de Saint-Père-de-Chartres, passant pour avoir exercé son art de la rue et de la scène au XIIIe siècle.
Pierre ALES
De son vrai nom Loiseau, il vit le jour à Chartres, et devint principal d'un collège de l'Université de Paris. Il publia un grand Traité du double avènement de Jésus-Christ, du dernier jugement et des signes qui le précéderont, de la résurrection des morts, des peines de l'enfer et de la Gloire du Paradis. Ces livres sont en prose et vers latins (1561) Il est également auteur de quatre ouvrages sur la Manière de bien vivre et des devoirs de la vertu, parus la même année.
Pierre-Alexandre d'ALÈS DU CORBET
( Corbet (Loir et Cher) - 17 avril 1715/ Châteaudun – 9 janvier 1768)
Succédant à son père à la seigneurie du Corbet, il servit d'abord dans les mousquetaires du roi, et participa, en 1734, au siège de Kegl (Allemagne). Il est versé en suite dans un régiment de marine où il est promu officier, mais c'est un poste qu'il ne peut conserver en raison de problèmes sérieux de santé contractés durant le service aux armées. Revenu sur sa terre natale, il se marie le 13 mai 1743 avec Marie-Anne Daguet de Beauvoir. Par la suite, il est nommé lieutenant des maréchaux de France, et juge du point d'honneur dans le Blésois, la Sologne et le Dunois. Fonction qu'il abandonna pour se consacrer plus activement de questions agricoles et économiques. Il est auteur de plusieurs ouvrages : De l'origine du mal ou Examen des principales difficultés de Bayle sur cette matière. - Examen des principes de gouvernement qu'a voulu établir l'auteur des Observations sur le refus que faisait le Châtelet de reconnaître la Chambre royale établie pendant l'exil du Parlement (1753) - Recherches historique sur l'ancienne gendarmerie française (1759) - Origine de la noblesse française (1766). On lui attribue également une Dissertation sur les antiquités d'Irlande, publiée sous le nom de Fitz-Patrich (1749).
Claude ALEXANDRE
Considéré comme l'un des derniers maîtres orfèvres, il était créateur de soldats de plombs. Décédé le 28 décembre 2013 à près de Rocamadour à l'âge de 61 ans installé depuis 1989 à Senonches, faisant partie de la vie senonchoise où il avait créé le Musée impérial de la Miniature. Passionné, il officia aux Etains du Manoir, et en 1980 créa son atelier de fabrication de figurines historiques du 1er Empire vouant un intérêt particulier à cette période napoléonienne. Ainsi va-t-il être à l'origine de la décoration couleurs de figurines obéissant à la taille internationale d'une telle collection : 54mm. Ainsi il aura exposé partout en France, ses créations étant particulièrement recherchées, faisant même venir en ses ateliers des collectionneurs du monde entier, rendant ses créations inestimables. En 1993, il avourt un autre palais miniature aux Barils près de Verneuil-sur-Avre. Ces derniers temps, il revisitait le patrimoine culturel des grands artistes peintres du XXe siècle, fabricant également des bijoux.
ALEXANDRE-LE-GRAND
( Dreux - XVIIème / ? - ?)
Poète, gentilhomme et sieur d’Aigicourt. On ne sait que très peu de choses sur ce personnage au pseudonyme pour le moins curieux, si ce n’est qu’on lui doit :Le Triomphe de l’amour divin.
ALGRAIN
( ?? / Mainvilliers – début juillet 1890)
Engagé à l'âge de 15 ans dans les armées napoléoniennes, il fit la campagne de France et celle des Cent Jours. Médaillé de Sainte-Hélène.
Etienne d’ ALIGRE
( Chartres 1550/ - décédé à La Rivière près de Chartres le 11 décembre 1635 )
Au début de cette lignée, Aligre comportait un H. Haligre était seigneur de Chovilliers avec Etienne I d’Haligre au XVème siècle . Il semble que le H ne se soit perduré qu’au niveau de cette première lignée, le H disparaissant avec Etienne d’Aligre, prenant par la suite le titre de seigneur de La Rivière.
Après des études de droit civil et devient intendant de Charles de Bourbon, comte de Soissons. A la mort de ce dernier en 1612, il est nommé tuteur honoraire de son fils, puis conseiller d’Etat honoraire.
Statue d'Aligre à Saint-Germain-l'Auxerois
Président du Présidial ( tribunal civil et criminel ) de Chartres, et grâce à la protection dont il jouit de la part du marquis de La Vieuville très en vue auprès du roi, il est appelé à la cour en 1624, devenant garde des Sceaux de Richelieu qui le nommera un peu plus tard Chancelier de France.
Son protecteur étant tombé en disgrâce en raison de ses mauvais rapports avec le cardinal, la position d’Etienne d’Aligre se trouve ébranlée, d’autant qu’un complot fomenté contre Richelieu secoue la cour. On soupçonne d’Aligre de s’être montré favorable à cette tentative d’écartement de Richelieu dont Jean-Baptiste d’Ornano, maréchal de France ( 1581/1626 ), favori de Gaston, comte d’Eu, duc d’Orléans ( 1608/1660) et frère cadet du roi et Henri de Talleyrand, comte de Chalais ( 15989/1626), favori du roi Louis XIII sont les principaux artisans. D’Aligre a toutes le peines de se sortir de ce guêpier, étant bien seul face à cette suspicion. Mais l’homme est intègre, prouve sa bonne foi auprès de Richelieu, qui saura intervenir à bon escient, pour couper court aux ragots en déclarant à qui veut l’entendre : ‘’ Monsieur, je vous répondrai autrement que Monsieur le chancelier; lui et moi avons conseillé au roi de faire arrêter Monsieur le maréchal d’Ornano par ce qu’il le méritait. ‘’ La justice du cardinal venait de s’abattre : Ornano mourut en prison et Chalais fut décapité. Soupçonné d’être mêlé à la Journée des Dupes( 10-11 novembre 1630), pour tenter de chasser Richelieu, ce dernier le disgracia et le remplaça en 1635 par Pierre Séguier( 1588/1672). Revenant sur ses terres natales, il ne survivra pas à cet affront, l’émotion et la contrariété agissant négativement sur un corps usé par l’âge. On lui doit une épigramme latine à la louange des Commentaires des lettres grecques de Guillaume Budé.
Etienne d’ALIGRE
( Chartres 3 juillet 1592/Versailles 25 octobre1677 )
Fils du précédent, on le retrouve commissaire royal ( intendant ) en Languedoc, ensuite en Normandie et nommé ambassadeur à Venise, puis garde des Sceaux en 1672 et chancelier en 1674, reprenant ainsi des charges que son père détenait encore, bien qu’il ait été disgracié.
Etienne-François d’ALIGRE
( Chartres - 1726 à Chartres/ Brunswick - 1798)
Petit-fils du précédent, il fit des études de droit. Magistrat et président à mortier depuis 1768 grâce à l’intervention de Clément de Laverdy ( 1723/1793), jurisconsulte et conseiller au Parlement, il devient premier président au Parlement de Paris, alors même que le roi avait émis des doutes sur la capacité de ce jeune homme face à l’ampleur de la tâche. D’Aligre mécontent que ses remarques n’aient pas été prises en compte par Jacques Necker (alors directeur général des Finances ( 1777) lors de la convocation des Etats Généraux en 1788, se démit de ses fonctions et passa à l’étranger. Il fut remplacé par Ormesson de Noyseau. Il reviendra quelque temps plus tard en France mais déclaré suspect à la Révolution française ,il préféra choisir l’Allemagne pour s’y réfugier définitivement. Il y mourra sans revoir la France.
Famille ALLABRE et GARNIER
Très active entre 1781 à 1828 dans une œuvre collective, l'un de ses représentants Marin Allabre (Chartres – 15 mai 1744/ 1 janvier 1805) a marqué les annales chartraines dés lors qu'il a débuté chez un autre imagier chartrain (Barc) qu'il quitte en 1781 pour fonder sa propre fabrique avec ses deux frères Guillaume (décédé le 25 mai 1807 à 61 ans) et Louis. Un autre frère, François, s'installa à Paris comme ouvrier typographe. Huitième d'une famille de neuf enfants, il voit le jour en 1744, et entre jeune en atelier d'imagerie comme garçon-dominotier à une époque où imagiers,dominotiers et papetiers sont actifs depuis le XVIe siècle. Ces images sont aussi bien des images pieuses, des cartes à jouer, des complaintes populaires,des calendriers (comme Le Bon Jardinier dont l'origine remonte vers 1750) voire des papiers de tenture lesquels datent seulement de 1780. Sans oublier les papiers peints dits papier indienne prévus pour couvrir des boites, des brochures, des cahiers de chansons, etc.. Marié en 1774, il est veuf deux ans plus tard, et se remarie en 1778, et il est vraisemblable que la dot apportée par cette seconde femme, Marie-Jeanne-Charlotte Leporc, va générer des ambitions pour devenir patron dans ce métier florissant et qui fait la réputation de Chartres. A la fin de 1782, il s'installe comme artisan à l'angle de la rue de la Fromagerie (rue de l'Hôtel de Ville) et du marché au blé. Cela va devenir une maison célèbre, sombre à l'intérieur en raison de sa conception bas de plafond, et surtout énormément de marchandises qui masquaient la venue de la lumière extérieure. Rendez-vous de tous les amateurs d'imagerie, les gravures du maître ont le bonheur de nombreux collectionneurs à la recherche de : La Règle et Manière du Jeu de l'Oye – Le Juif errant – La Bête d'Orléans, etc. Avec la disparition de Marin, l'imagerie chartraine va également s'effacer avec la venue de la photographie qui susciter une autre curiosité, tournant à jamais une page économique particulière de la cité beauceronne.
Marin Allabre se fit un spécialiste de l'imagerie religieuse : Christs, Vierges en renom pour les pèlerinages, scènes empruntées à l'Ancien et le Nouveau Testament, Saints et Saintes les plus célèbres. Sans oublier l'imagerie royale reproduisant Louis XVI et Marie-Antoinette, ainsi que Princes et Princesses. Il ajouta à son catalogue de nombreuses images de tradition populaire où l'humour et des scènes plus sérieuses se côtoyaient, et étaient fort recherchées par sa clientèle. Avec la Révolution, alors que ce métier constituait un gagne-pain qui lui permettait de gagner sa vie aisément, il lui fallut rechercher de nouveaux débouchés en raison des troubles et des incertitudes qui pesaient sur le quotidien. Heureusement, en 1792, le Conseil général de la commune de Chartres décida d'émettre des bons patriotiques, et alloua à Marin Allabre 100 livres pour les réaliser. Un travail à effectuer sur la couleur sur le papier destiné à imprimer les 8 000 feuilles prévues à cet effet. Une commande bienvenue dés lors que tout ce qui pouvait reproduire images religieuses et royales était interdit. Heureusement, bien vu qu'il était dans la cité, et en raison de sa démarche prouvant sa bonne volonté face à l'enjeu politique de l'époque, les administrateurs chartrains pris de sentiments de commisération, compensèrent sa perte de commerce en le nommant portier de la Porte Guillaume-Thel. A moindre mal, il accepta et sauva sa famille de la misère.
Mais en échange, il se vit imposer de détruire les planches gravées ce qu'il fit en partie. L'agitation révolutionnaire occupée à d'autres obligations ne se préoccupa guère de cet engagement ce qui permit de sauver une grande partie du matériel et des gravures. Enfoui dans quelque cave, tout ce commerce va ressurgir, comme enchantement après les événements, et Allabre va alors reprendre son commerce
Après le décès de Marin, la famille, sous le nom commercial de Garnier-Allabre(1805) continua l'œuvre entreprise sous la férule de Jacques Pierre Garnier ( Versailles – 8 août 1782/Chartres – 7 juillet 1834) ), qui adossa son nom à celui de Marin Allabre, ayant épousé la fille de ce dernier Désirée. Au moment de cette union, il est commis chez un M.Basset, marchand d'estampes à Paris. Pourquoi vient-il à Chartres, c'est le mystère, peut-être 'amour ou tout simplement a-t-il voulu se mêler à l'imagerie chartraine attiré par le prestige de cet artisanat. Il y a réussira avec bonheur.
Ainsi Garnier-Allabre prend-t-il la suite de son beau-père, et c'est avec un certain bonheur qu'il va gérer l'entreprise familiale pendant plus de vingt ans. Lapériode napoléonienne fut l'occasion de nouvelles réalisations fort prisées, comme celles consacrées au sacre de l'Empereur et de Joséphine. L'imagerie chartraine s'en donna à cœur joie pour reproduire les vêtements du sacre du 2 décembre 1804. Les batailles, les exploits des grognards furent autant d'occasions pour satisfaire un public qui en redemande. Puis le commerce évolua pour devenir un petit débit de papeterie, puis de papiers peintes, puis de librairie, puis de photographie, reléguant l'artisan-imagier au rang de personnage de moindre importance, l'image étant moins recherchée, même si elle avait ses curieux comme ses acheteurs inconditionnels. Dans les premiers mois de l'Empire, fut gravée l'une des images les plus célèbres de cet artisan '' La Bête féroce qui ravage les alentours d'Orléans '', et copiée par un autre imagier d'Orléans, à moins que cela ne soit le contraire. La propriété artistique n'existait pas encore. Il est vrai que la cité orléannaise est en concurrence sérieuse avec celle de Chartres, se prétendant plus ancienne que l'activité chartraine, à l'instar d'un des imagiers majeurs comme Feuillâtre, voire Sevestre et bien d'autres. Ce fut un succès énorme car chacun était persuadé que l'imagier avait identifié la bête. Puis la tension retomba, et chacun vécut ce moment d'intense émotion à sa façon, la montagne ayant certainement accouché d'une souris, malgré la terreur que suscita cette bête mi-loup, mi-homme ou mi-canard pour certains, à moins d'être une hyène comme dans la Bête du Gevaudan. Une femme fut néanmoins tuée, sinon dévorée un soir de Noël sans que l'on susse qui en état l'auteur. Ce fut du pain béni pour l'imagier qui tira plusieurs centaines de cette image. Mais en fait le quotidien fait partie de l'imagerie, témoin ce crime du 13 janvier 1811, lorsqu'une jeune femme de 23 ans qui avait tué son père, sa mère, et ses deux sœurs dans une ferme de l'Allier. Preuve s'il en est, ce crime comme l'exécution de la meurtrière captèrent l'attention des Beaucerons qui se jetèrent sur cette série d'images, avides d'un fait divers qui capta l'attention des Français et des Chartrains en particulier.
Finalement, ce fut l'imagerie d'Epinal qui resta ancrée, représentée par la célèbre maison Pellerin & Cie. Il est vrai que l'imagerie fut exploitée dans toute la France mais à un degré nettement moindre que la cité beauceronne, même si l'on admet que la ville ne détenait que peu d'imagiers toutefois de qualité.
Un jour de la seconde partie du XIXe siècle, la librairie qui avait pris définitivement la place de l'imagier se fondit avec la maison voisine pour devenir une maison d'habitation. D'Allabre, Garnier, il n'y eut plus que des descendants qui, à leur façon, vont relayer le flambeau familial, délaissant quelque peu ce qui en fit la fierté : l'imagerie, si ce n'est de conserver des archives de cette époque particulière.
Léonor-Jean-Christine -Soulas d’ALLAINVAL
( Chartres - 1700 / Paris - 2 mai 1753)
Abbé et poète comique. Sa vie fut le plus souvent misérable. Il monta à Paris et fort démuni d’argent, il passait ses nuits, dit-on, dans des chaises à porteurs qui étaient stationnées devant les demeures des nobles. Il écrivit un grand nombre de pièces de théâtre, lorsqu’il pouvait trouver refuge chez quelque ami ou confrère. On lui doit :- l’Embarras des richesses - l’Ecole des Bourgeois - la Fée Marotte , etc..
Charles d'ALLONVILLE dit Charlot
(Poinville (Janville)– 1400 / août1479 )
D'abord écuyer avec moult titres beaucerons, il devient par la suite gouverneur de Montlhéry, Grand Chambellan de France, capitaine de 100 lances. Inhumé en l'église de Poinville.
Jean II d’ALLONVILLE de RÉCLAINVILLE
( Réclainville (Voves) - 1526 / Blois ( ?) - fin XVIème)
Les Louville appartiennent à la même famille que Jean d’Allonville, seigneur de Réclainville. On retrouve sa trace en 1568, alors que Charles IX ( 1550/1574), roi de France , sous l’influence de sa mère Catherine de Médicis( 1519/1589) le nomme pour assister le sieur d’Eguilly, gouverneur de Chartres, et apporter sa compétence diplomatique et militaire face à la menace huguenote. Il remplit sa mission avec assurance en organisant conjointement la sauvegarde de la ville dès lors que la reine-mère. Alors qu’ Henri III ( 1551/1589) a dû s’enfuir de Paris après la Journée des Barricades ( 12 mai 1588),d’Allonville accueille le roi à Chartres. Henri III publiera alors le 20 août la tenue des Etats généraux à Blois, demandant à Jean d’Allonville d’user de toute son influence pour porter à la députation de la noblesse le sieur de Maintenon, Jacques d’Angennes, dont le frère Guillaume Montlouet, avait un commandement dans l’armée huguenote. Fidèle à ses convictions catholiques tout en reconnaissant à la religion protestante son droit d’exister, il refusa respectueusement ce souhait royal prétextant ‘’ qu’un député aux Etats devant tenir pour la religion catholique contre la nouvelle, il n’y avait pas apparence qu’il se portât pour les catholiques, puisqu’il supportait les huguenots ; que voilà pourquoi l’on ne pouvait faire choix de sa personne pour député aux Etats.’’
Henri III le tenant en haute estime, respecta sa décision et sa fidelité au roi. Apprenant l’assassinat des Guise à Blois en décembre 1588 lors de la réunion des États ceci sur ordre du roi ,Jean d’Allonville se montre indigné. Marqué profondément dans sa chair face à ce crime de sang, où Henri 1er dit le Balafré (1549/1588) et son frère Louis II de Guise (1555/1588), cardinal de Lorraine, tous deux nés de sang royal, personnages influents du royaume, furent pris dans un traquenard et lardés de plusieurs dizaines de coups d’épée, d’Allonville fait jurer l’union à Chartres. Il en reste le gouverneur et ouvrira les portes de la ville à Charles de Lorraine ( 1554/1611), chef de la Ligue, frère d’Henri 1er de Guise, qui en 1590, fera sa soumission à Henri IV.
D’Allonville est avant tout un homme de guerre, fidèle au roi, soumis et rigoureux, servant l’honneur de son pays, déplorant ses guerres de religion qui n’ont aucun sens , sinon de déchirer un pays dont il souhaite l’union sacrée.
Henri III tente de reprendre la place, en vain. D’Allonville est un fin stratège, sûr de ses forces. Le 20 juillet 1589, Henri III, irrité par l’attitude de son lieutenant, fait rendre un arrêt contre d’Allonville, sa famille et ses partisans. En assassinant le roi, Jacques Clément (1567/1589) dominicain et ligueur fanatique, sauve la tête vacillante du seigneur de Réclainville.
Henri de Navarre devient roi sous le nom d’Henri IV et tente de négocier avec le duc de Mayenne pour amadouer les rebelles au pouvoir royal, mais en vain. La diplomatie du roi ne réussit pas plus auprès d’Allonville qui rejeta purement et simplement la demande de rapprochement ‘’ Mes ancêtres n’ont servi que des rois catholiques, je suivrai leur exemple.’’.
C’était sans compter sur les habitants de Chartres,qui se révoltèrent. Affamés et désœuvrés face à l’intolérance de leur gouverneur , une émeute éclata et d’Allonville dut se résigner à se démettre de ses fonctions. Il proposa au duc de Mayenne que le sieur de La Bourdaisière lui succède ce qui fut accepté. D’Allonville resta dans l’ombre et toujours présent aux négociations lorsqu’Henri IV vint à nouveau entreprendre le siège de Chartres. La Bourdoisière capitula, en dépit de la pression de d’Allonville,qui refusa de signer le traité de soumission.
L’or, les promesses royales ne firent en rien changer la décision d’Allonville qui quitta Chartres dans l’amertume de la défaite, pour devenir gouverneur de la ville de Blois. Et pourtant Henri IV ne se fit pas faute d’obtenir la faveur de Jean d’Allonville qui refusa même une forte somme d’argent et ne revint même pas à Chartres pour le couronnement d’Henri IV ( 1594) ‘’ Aujourd’hui, le roi est catholique, je lui dois obéissance et service de sujet, comme j’ai dû le lui refuser avant sa conversion, ce devoir n’est pas de nature à être acheté, ni vendu. ‘’Henri IV pénétra dans Blois, après que d’Allonville eut ouvert les portes de la ville. Sa dignité d’homme et de chevalier servant était sauvegardée. Il était né seigneur et le restait jusqu’au plus profond de son âme, fier d’avoir servi sans faille, ni pression son pays.
D’Allonville se retira de la scène politique et militaire. Il vécut retiré des affaires du royaume, jouissant d’une haute considération pour les services rendus.
Angel ALONSO
(Loredo (Espagne) – 4 mars 1923/Paris – 20 décembre 1994)
Peintre autodidacte arrivé à Paris en 1947, et treize ans plus tard, s'installe à Genainvilliers quartier de Mittainvilliers à proximité de Chartres. Il sera présent très souvent dans cet atelier, son lieu de réflexion où il étudie les couleurs en relation avec la terre, la nature, s'isolant du monde extérieur pour mieux se concentrer pour ses recherches qui en feront un artiste à part dans le monde de la peintrue. Il utilise pour ce faire différents matériaux, des végétaux, d'abord pour se concentrer sur le noir, puis aller vers la couleur où il varie à l'infini. Puis il va intensifier sa quête pour laisser éclater au grand jour son art de la couleur extrême.
Anicée ALVINA
(Boulogne-Billancourt – 28 janvier 1953/ Paris – 10 novembre 2006)
Née Anicée Shahmanesh, fort belle femme, elle connut une très belle carrière au cinéma où elle débuta en 1972 dans Le Rempart des Beguines. Outre le cinéma, elle connut un grand succès à la télévision dans la série Les 400-coups de Virginie (1979) campant une héroïne fantaisiste et délurée. En 1974, elle devint célèbre dans Glissements progressifs du plaisir, et Jouer avec le feu (1975) d'Alain Robbe-Grillet Hélas, par la suite, sa carrière se passa en demi-teinte, et tenta de se reconvertir, sans succès, dans la musique. Malheureusement, elle fut terrassée par un cancer au poumon (elle avait fumé dés son adolescence), et inhumée au cimetière de Boncourt (Anet), commune où elle s'était mariée en 1984.
AMAURY de Chartres ou Amaury de Bennes
( Bennes entre Ollé et Chauffours (Illiers-Combray)- XIIème siècle / St Martin des Champs(?) - 1205 ou 1209 )
Abbé, philosophe et théologien, il publia un livre Physion , traité de sciences naturelles. Ses doctrines furent l’objet de bon nombre de condamnations qui auraient pu le mener au bûcher, sans des hautes protections bienvenues pour qui voulait faire entendre sa voix dans un débat remettant en cause certaines idées reçues et qui n’eurent pas l’heur de plaire à certains confrères. Il professait le Libre-Esprit s'inspirant des écrits de Jean Scot Erigène condamnés par le pape Innocent III, enseignant théologie et philosophie à l'université de Paris. Il eut de nombreux disciples dont David de Dinan, nommés les Amauriciens dont certains furent jugés après la mort d'Amaury de Chartres, et brûlés en 1210 en dehors de Paris par la justice royale. De même, cette même année, ses restes furent exhumés, jetés à la voirie pour finalement être brûlés avec ses partisans.
Joachim AMBERT
( Lagrezette (Lot) – 8 février 1804 / Paris – 31 mars 1890 )
Rien ne rapproche effectivement cet homme de l'Eure et Loir, si ce n'est qu'il vécut un bon moment à Lormaye, commune sise à côté de Nogent-le-Roi. Rien d'autre, si ce n'est le souvenir qu'il a laissé, alors même que militaire, sa carrière en a fait un général (1857). Il était lui-même fils du baron Jean-Jacques Ambert (1766/1851), général sous Napoléon Ier , titre nobiliaire dont il hérita également. Sorti de Saint-Cyr en 1824, il intègre la cavalerie en 1830. Il fit la guerre d'Espagne puis sert dans l'Armée du Nord. Il démissionne en juin 1839, et entre dans la Légion étrangère au grade de capitaine. En Algérie, il se distingua lors de l'expédition de Mascara. Elevé au grade de lieutenant-colonel, il accède à celui de général dix ans plus tard. Mis en disponibilité, il reprendra du service lors de la guerre de 1870 dans les services de l'Etat-Major. On lui doit quelques ouvrages sur la guerre de 1870
Michel AMELINEAU
(1850/ Châteaudun -12 janvier 1915)
Égyptologue du collège de France, architecte et géologue à qui l'on doit les fouilles d'Abydos avec son temple majestueux et très bien conservé, datant de l'époque de Sethy 1er et de son fils Ramsés 2, et lieu considéré comme le domaine d'Osiris (dieu des morts). Découvreur (1895) de la stèle de Ouadji, souverain d'Egypte de la 1ère dynastie, un objet qui date de 3000 ans exposé au Louvre. En septembre 1905, il fit don de ses collections personnelles à la ville de Châteaudun qui, désormais, les expose dans ses musées. Il est auteur de nombreux ouvrages sur la religion copte, et sur les fouilles qu'il a entreprises.
Eloy d'AMERVAL
(1455/1508)
Poète et compositeur, on le dit originaire du Pas-de-Calais. On le retrouve un moment à la Cour de Savoie où il semble être ténor, puis à Blois au service de Charles d'Orléans, pour se porter à Orléans. En cette ville, on le connaît comme compositeur de motets dont les textes sont conservés à défaut de la musique, et d'une messe polyphonique à 5 voix. Le 18 janvier 1505, il arrive à Châteaudun où il est à la fois chantre et prêtre. Il désignera comme exécuteur testamentaire son fils Guillaume, lui-même auteur de poèmes sous le titre : Livre de la Diablerie.
Elisabeth AMIOT
(1826/1886)
Elle est la sœur d'Adrien Proust, et tante de Marcel Proust qui aimait tant venir passer quelques jours à Illiers lorsqu'il était enfant entre six et neuf ans, et épouse de Jules Amiot (1816/1912), lequel est le créateur du Jardin du Pré-Catelan vers les années 1850/1870
Louis-Théodore-Antoine AMY
( Toury (canton de Janville)- 1791 / Paris - février 1832)
Député d’Eure et Loir à l’Assemblée législative. Après le 18-brumaire, il fut nommé président du tribunal de la Seine, passa ensuite conseiller à la cour royale et président de chambre.
Famille d'ANGENNES
Une famille attachée au château de Maintenon avec Charles d'Angennes (1577/1651), maître de la garde-robe du roi Louis XIII, puis Louis d'Angennes de Rochefort de Salvert, et surtout le dernier propriétaire – avant Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon - Charles François d'Angennes (1648/1691) qui vendit son château en 1674 avant de partir pour les Caraïbes. Il fut d'abord corsaire pour le compte du roi Louis XIV avant de devenir l'un des premiers planteurs de canne à sucre, et y faire fortune.
Jacques ANQUETIN
( Normandie - / Chartres – 3 décembre 1687)
Il se fixa très tôt à Chartres, et ses descendants ont habité très longtemps dans la cité beauceronne. Licencié ès-lois, secrétaire du clergé, greffier de l'hôtel-de-ville de Chartres. Il se marie avec une certaine Marie Pérot. Proche d'Alexandre Pintart, auteur d'une Histoire manuscrite de Chartres, aux vues très rapprochées, il collabore étroitement, à propos d'un livre au titre étrange '' Beausse desséchée '', à propos d'une procession décrite en une centaine de pages.
Cosme-Damien ANTHEAUME
( ?? - 1694 / Dreux – 15 juillet 1773)
Prêtre et chanoine de l'église royale et collégiale de Saint-Etienne de Dreux, il est auteur de plusieurs opuscules, entre autres une lettre savante écrite à Dreux du Radier au sujet de la Bible donnée au chapitre de Saint-Etienne par Thomas, sénéchal de Gervais de Châteauneuf. Autre pièce connue : Mémoire contenant les représentations faites à Mgr l'intendant par les bourgeois et habitants de la ville de Dreux ( au sujet de la suppression de la procession des Flambarts – 1756).
M.d'ARDELAY ou ARDELAÏ
Cité également sous le nom de M.de Bourdeilles, il est le frère ainé de Brantôme. Lors du siège de Chartres par les Huguenots avec à leur tête M.de Coligny, M.d'Ardelay, capitaine gascon au service de la ville de Chartres, portant l'Enseigne Blanche, trouve la mort le 7 mars 1568. Pierre de Bourdeilles, son frère puîné, recevra en dédommagement du sacrifice héroïque de ce dernier la commende de l'abbaye de Brantôme, d'où son pour la postérité littéraire. Il cite la mort de son frère dans le Discours des colonels.
Antoine d’ARDILLY
( Pays chartrain - XVIe / ? - XVIIe )
Gentilhomme, seigneur d’Orlu et érudit. On lui doit : Discours d’Etat de la rébellion des sujets contre leurs souverains, traduit de l’espagnol et d’un ouvrage Louis de Cerda ( 1622 ).
Thibaut d'ARMAGNAC
(Termes d'Armagnac (Gers) – 1405/Chartres – 1457)
Très jeune, il rejoint les partisans de Charles VII, et en 1429, on le retrouve comme un compagnon fidèle de Jeanne d'Arc qu'il rencontre lors du siège d'Orléans, et impressionné qu'il est par la vaillance au combat de la Pucelle, sa simplicité à être parmi tous, il sera des principales batailles comme à Beaugency, à Patay puis l'accompagnant à Reims. Après la mort de Jeanne d'Arc, il continuera à se battre contre les Anglais. Il devient capitaine de Dreux en 1444, puis sera grand bailli de Chartres et du pays chartrain jusqu'à sa mort.
Ludovic ARRACHART
(Besançon – 15 août 1887/Maisons – 23 mai 1933)
Officier aviateur qui est considéré comme l'un des grands pionniers de l'aviation intercontinentale en raison de ses records du monde de longue de distance. Il fut d'abord pilote militaire après la guerre 14/18, puis pilote d'essai avant de remporter la coupe Michelin. Alors qu'il effectuait une mission de repérage photo en vue de la coupe Deutsch de la Meurthe, son avion se crashe et il meurt suite à ses blessures.
Imoto ATSUSHI
( Tokyo (Japon) – 1913 / Paris – 1984 )
Ce sculpteur japonais s'est installé en France en 1961, a fait la connaissance de Gabriel Loire* avec lequel il a travaillé, et qui lui a fait découvrir le Perche. Subjugué par cette région vallonnée, il achète en 1979 une résidence secondaire à Saint-Eliph (canton de Nogent-le-Rotrou). Ses œuvres métalliques sont réputées dans le monde sur le thème Insectes, Fleurs, Oiseaux, avec un souci inventif qui le singularise dans le monde de la sculpture.
ARNAULD ou ERNAULD le Chartrain
( Chartres - début XIIe siècle / ? - v.1162)
Théologien, il fut abbé de Bonneval durant trente ans. Il a laissé plusieurs ouvrages de théologie : Traité des sept dons du Saint-Esprit ( 1692) , des Homélies, une continuation de la Vie de Saint-Bernard, abbé de Clairvaux et les Méditations qui furent imprimées pour la première fois en Angleterre en 1682.
Louis-Barthelémy ASSELIN
(Montargis – 1732/ Cellettes (Loir et Cher) – 22 octobre 1795)
Premier maire de Chartres élu le 3 février 1790. Il était venu à Chartres en qualité de directeur des Aydes de la cité beauceronne. Le 25 novembre 1777, il perd sa femme, Marguerite-Perpétue Mouzay de Bourg, morte en couches, le laissant veuf avec ses filles. Le couple habitait rue du Cheval-Blanc. Le 28 avril 1790, il est nommé un des trois commissaires chargés de présider à la formation du département d'Eure et Loir, après avoir déjà pris part à des travaux de ce genre en 1787. Le 4 juin, il troque son fauteuil de maire pour celui de président du du département dont il était déjà administrateur. Le 11 décembre, il démissionne de son poste de maire pour remplir la charge de Commissaire du Roi près le Tribunal du District. Le 12 mai 1795, après l'épuration thermidorienne à laquelle il échappe, on le retrouve dans de double fonction de préfet et président du Conseil Général.
Louis ASSELIN-GAUVILLIERS
(Chartres – 29 janvier 1770/Blois – 5 octobre 1849)
Etudes de droit, puis on le retrouve sous-préfet à Blois (1812), deux ans plus tard à Chartres, suspendu puis réintégré, puis Pithiviers, et préfet des Hautes-Alpes, et en 1827 de l'Aube/ Il était propriétaire de deux châteaux celui de Sérigny et celui de la Sistière à Cour-Cheverny.
Guillaume d'AUBERMONT
( ?? / Chartres – mars 1590 )
De famille originaire de Tournai (Belgique), il arrive à Chartres dont il devient chanoine, archidiacre de Blois le 30 juin 1542, chambrier le 25 novembre 1557, doyen le 18 août 1578. Il était également abbé de Saint-Chéron-des-Champs. Il est auteur : Exhortations faicts par très illustre, très-vaillant et catholicque prince Francoys de Lorraine, duc de Guise, pair et grand-chambellan de France et lieutenant-général du Roy, aux seigneurs, capitaines et gens de guerre estant du camp (Chartres – 1573).
Georges Bernard AUBERT
(Blois – 1614 / Abbaye de Saint-Père (Chartres) – 25 janvier 1702 )
Il accomplit ses vœux religieux à Jumièges le 15 septembre 1636. Au moment de la réforme en l'abbaye de Saint-Père-en-Vallée, il vient à Chartres avec les religieux de la congrégation de Saint-Maur. Il reçoit l'office de sacristain fonction enviable dés lors qu'il a accès aux riches archives de l'abbaye. Il s'en servit à bon escient en devenant l'auteur de l'Histoire et véritable inventaire de la royale abbaye de Saint-Père-en-Vallée (1672).
René AUBERT
( la Loupe – 1894 / Versailles – 1977)
Peintre et lithographe. Son adolescence n'étant qu'une suite de mauvais état de santé, sa famille doit se replier sur Paris pour trouver toutes raisons à trouver le corps médical en mesure de le soigner. Remis difficilement, le jeune homme entre à l'École des beaux-arts, puis suit des cours en atelier. Son talent se révèle au fil des années puisqu'il décroche plusieurs récompenses à différents salons, et notamment une médaille d'or au Salon des artistes français en 1945 pour sa toile intitulée l'Atelier.
Par la suite, il devient professeur à Versailles puis prend la direction de l'Ecole d'art de cette même ville, devenue l'École des beaux-arts, fonction qu'il quittera en 1966.
Il se signala, au long de sa carrière, comme illustrateur travaillant notamment pour le journal l'Excelsior. Les lecteurs se régalèrent de ses coups de crayon illustrant le procès de Landru en 1921 qu'il suivit intégralement. (Biographie : René Aubert – 10 lithographies originales – Versailles pittoresque)
Pierre-Jean AUBERT
(Paris – 1749 / Paris – 26 pluviôse an 2 (14 février 1794)
Ex-curé de Passière, près de Dreux, il est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris pour avoir provoqué la dissolution de la Convention et le rétablissement de la royauté, et guillotiné.
André AUBIN dit André BADIN
(Nogent-le-Rotrou – 19 septembre 1932/Paris – 23 janvier 2009)
Acteur qui joua dans quelques films aux côtés de De Funés comme dans Le Grand restaurant, la Zizanie. Sa carrière comporte 128 rôles entre Nathalie (1957) et le Soleil au dessus des nuages (2001) surtout à la télévision ;
Henri d'AUDIGUIER
( Dreux - ?? / ?? - 1662)
Sieur du Marest, il fut réputé comme avocat du Parlement et aux Conseils du roi, jouissant d'une grande qualité d'orateur. Un de ces plaidoyers fut publié à Paris. Il est auteur de : Le vray et ancien usage des duels (1617)
Jacques-Claude AUDOLLENT
( XVIII e)
Avant la Révolution, les clercs d'huissier, de notaire, de procureur, etc formaient à Chartres, comme à Paris et dans la plupart des grandes villes de France, une corporation importante connue sous le nom de la Bazoche. Les bazochiens avaient leurs armoiries, leur bannière, et occupaient une place d'honneur dans toutes les cérémonies. Chaque année, ils élisaient leur président qui était chargé de porter la parole en leur nom. Audollent fut l'un des présidents de la Bazoche du bailliage de Chartres. Le 5 juillet 1736, lors de la réception de M.d'Armenonville comme gouverneur de cette ville, il prononça une harangue qui resta fameuse dans les annales chartraines : Harangue à M.Le marquis d'Armenonville, mestre-de-champ de dragons, gouverneur, grand-bailly et capitaine de la ville de Chartres – in-4°)
Guillaume d'AVAUGOUR
( ?? / Courtalain (canton de Cloyes) 1507)
Gentilhomme d'origine bretonne, seigneur de Bois-Ruffin, chambellan, chargé du service de la chambre du roi, épouse Perrette de Baïf, dame de Courtalain (┼ 1507). En 1483, il fit construire le château de Courtalain. Une pierre tombale attesterait dans l'église que le couple aurait été enterré à cet endroit.
Pierre d'AVAUGOUR
Fils du précédent, il hérite des terres de son père à la mort de ce dernier. Puis grâce à son mariage avec Catherine de Rouvray (ou Rouveray), propriétaire de Bois-Ruffin (Cloyes), il prend possession de cette forteresse dont l'existence remonte à la première moitié du XII ème siècle dont des vestiges existent de nos jours, témoin d'un passé qui en a fait une place forte redoutable. Pierre dAvaugour' portait blason aux chefs de gueule.
SAINT AVENTIN
Archidiacre, puis évêque de Chartres qui souscrit au Concile d'Orléans en 511, et meurt en 528
Charles Jean AVISSEAU
( Tours – 25 décembre 1745 / Tours – 6 février 1861)
Bien qu'il soit de Tours et attaché à cette cité sur le plan familial et professionnel, s'initiant, grâce à son père, à la taille de la pierre puis devenant '' ouvrier en faïences '', il a reçu un enseignement conséquent en Eure et Loir, lui permettant d'asseoir sa notoriété. On le considère de nos jours comme l'un des grands potiers qui ont marqué la faïence et ses dérivés.
Dés 1825, on le retrouve à Beaumont-les-Autels,(Authon-du-Perche) travaillant comme contremaître dans un atelier sur faïence, dite '' de réverbère ''. Durant cinq ans, il dirige et apprend tout ce qui va convenir à être un ouvrier à multiples facettes. En 1828, il publie un Traité des couleurs pour la peinture à réverbère. Cette technique est dite décor au réverbère, dit de '' petit feu '', technique qui consiste à appliquer la peinture sur une pièce émaillée, en fait une terre cuite qui a déjà subi une deuxième cuisson pour fixer l'émail. En 1830, il quitte le département pour Tours, et va être à l'origine de l'Ecole de Tours, connue également sous le nom de l'École des suiveurs de Bernard Palissy. Sa science des couleurs lui a valu, à son époque, le respect de tous voulant suivre son enseignement dans un art où il excellait. Il s'inspira de Palissy pour réaliser des poteries vernissées à relief d'animaux, de plantes et de coquillages, magnifiant, à sa façon, cet art consommé. Il a également fait revivre les procédés employés au XVIe siècle dans la fabrication des rarissimes faïences connues sous le nom de Faïences Henri II ou Faïences d'Oiron.
AVITUS ou SAINT-AVIT
(v.460/v.525)
Très important personnage mêlé à toutes les affaires politiques et religieuses, qui eut une influence prépondérante sur ses contemporains, Eglise comprise. Orateur, poète et sénateur romain, issu d'une grande famille gauloise d'Auvergne, il fut également évêque de Genève et de Vienne. Parcourant toute la Gaule, son lien avec l'Eure et Loir découle de son passage remarqué à Chartres, et à Châteaudun où il fonde l'église de Poissy-lès-Châteaudun. Il a été inhumé en l'église Saint-Georges d'Orléans.
Eugénie AVRIL DE SAINTE-CROIX
(Carouge (Suisse) – 10 février 1855/Menton – 22 février 1939)
Journaliste et écrivain, sa relation avec l'Eure et Loir tient au fait qu'elle est la créatrice de nombreuses œuvres philanthropiques, et à ce titre, en 1900 elle crée, à Epernon, son œuvre libératoire, destinée à l'assistance et au reclassement des filles de joie autrement dit les prostituées. Née Glaisette, elle s'est taillée une jolie notoriété de journaliste sous le pseudonyme de Savioz, et à ce titre elle fut une militante très active pour le droit des femmes à voter, et contribua également à la création du Conseil National des Femmes Françaises. On lui doit également un certain nombre d'ouvrages comme Les aventures de Toto, suivi de Histoire de Biribi (1895) – Contes russes (1895) – Les crimes d'un perroquet (1896) – L'Education sexuelle (1918).
Commentaires textes : Écrire